En 2022, environ 295 gigawatts (GW) d'énergie renouvelable seront installés dans le monde. C'est un nouveau record annuel, mais il doit plus que tripler en 2030 pour "corriger la tendance actuelle et suivre un climat correspondant à une hausse de température de 1,5°C d'ici 2100".
C'est la conclusion d'un nouveau rapport de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), publié le 22 juin.
Selon l'Irena, les différents plans nationaux d'énergies renouvelables ne parviendront pas à assurer la neutralité carbone avant 2050, ce qui est un tremplin nécessaire pour remplir l'Accord de Paris. Les émissions mondiales continueront d'atteindre environ 34 milliards de tonnes d'équivalent dioxyde de carbone (GtCO2e/an) ce jour-là.
En multipliant par plus de trois la capacité annuelle installée en énergies renouvelables de 2030 (de 295 GW à 975 GW par an, ce qui représente 35% de la consommation finale d'énergie), l'Irena estime atteindre un bilan carbone négatif de -0,2 GtCO2e/an. .
Pour cela, l'investissement est estimé à 1300 milliards de dollars par an (actuellement 486 milliards de dollars). Il s'appuiera également sur la production d'hydrogène "vert" (au moins 233 GW, contre 0,5 GW actuellement) et le captage et stockage du carbone, ou CSC (jusqu'à 1,4 GtCO2e par an, contre 0,04 actuellement).
Et selon les observations d'Irena, le développement actuel des énergies renouvelables est encore largement insuffisant. "Chaque retard s'ajoute au défi déjà important d'atteindre l'objectif principal de l'Accord de Paris. L'absence de progrès menace également d'augmenter le besoin d'investissements futurs et les coûts des effets exacerbés du réchauffement climatique.
En réponse à la publication de ce rapport, Sultan Ahmed Al Jaber, président de la COP 28 à Dubaï à l'automne prochain, a déclaré qu'il "renforçait notre engagement commun avec l'Union européenne pour soutenir le triplement des sources d'énergie renouvelables d'ici 2030". Tous les COP 28- des soirées.".
