En milieu de semaine, la température chutera de deux à trois degrés sous la normale. Face à la hausse des prix de l'énergie, les habitants des écrans thermiques craignent cette météo hivernale. Allumer ou non le chauffage est un dilemme.
Nous devons apporter des chapeaux et des gants. À partir du milieu de cette semaine, les températures chuteront sous la normale pour la saison. En raison de la hausse des prix de l'énergie, que l'Insee estime à 28 % par an, les ménages modestes et les personnes qui vivent dans des écrans chauffants ont très peur de ce temps hivernal.
Déjà l'année dernière, 22 ménages ont déclaré avoir souffert d'un rhume à domicile pendant au moins 24 heures, tandis que plus d'un tiers avaient des raisons financières.
DIX ANS DANS UNE PASSOIRE THERMIQUE
Il sait qu'il aura du mal à cette température. A 70 ans, il vit ces hivers sous un écran thermique depuis dix ans.
Avec la hausse des prix cette année, il a dû fournir. "J'ai acheté un petit radiateur électrique pour chauffer la chambre et le salon. Par exemple, je ferme les rideaux, mais il fait froid", ajoute-t-il. Non seulement il va attraper froid car sa maison est mal isolée, mais en plus il risque de payer cher.
Selon l'Observatoire National du Renouvellement Énergétique, il y a 20 filtres thermiques dans 36 millions de foyers en France.
"QUAND ON NE PEUT PLUS PAYER, ON COUPE"
Certains essaient de trouver des alternatives à leur système de chauffage traditionnel. "Il faut aller chercher du bois pour le mettre dans la cheminée, puis on enfilera les pulls. On verra, on trouvera", explique Francis. Il a une vieille maison dans le Val-d'Oise et se chauffe généralement au gaz.
"Plus la température est élevée, plus vous utilisez de gaz. Si nous pouvons nous le permettre, nous le ferons. Et si on ne peut pas, on ne paie plus ou on coupe directement", poursuit-il.
Pour aider les plus modestes, des chèques énergie seront envoyés à 12 millions de foyers jusqu'à fin décembre.
Comments