Les propriétaires de passoires thermiques ne pourront plus augmenter les loyers à partir du 24 août. Une mesure qui reste timide au regard des rénovations énergétiques nécessaires.
En été, les ventilateurs tournent à plein régime pour compenser la chaleur que les murs ne peuvent pas filtrer. En hiver, les radiateurs repoussent le froid provenant des contours des fenêtres. Si les écrans thermiques augmentent fortement la pollution de l'air, ils engendrent également l'insécurité de leurs locataires et doivent payer des factures énergétiques déraisonnables. C'est pourquoi l'État a décidé de geler les prix des loyers.A partir du 2 août, les propriétaires des appartements qui consomment le plus d'énergie ne pourront plus augmenter le loyer.
Cette réglementation a été publiée au Journal officiel le 30 juillet et s'applique aux appartements classés F ou G - les plus énergivores du barème DPE - à louer ou meublés dans la capitale française. Les départements étrangers devront attendre le 1er juillet 202 pour que ces restrictions entrent en vigueur. "Cette mesure est un pas dans la bonne direction", se félicite Nicolas Nace, responsable de la campagne transition énergétique de Greenpeace. C'est juste que ça fait longtemps qu'il n'aurait pas dû être pris. Le retard est important. Cette barrière aux donateurs mal intentionnés a été introduite dans la loi climat et résilience.
Pour améliorer le score DPE, ils sont désormais obligés de faire un travail énergétique au préalable. Sinon, ils ne peuvent pas augmenter le loyer. Et ce n'est que le début d'une politique plus dure envers le propriétaire. Depuis le 1er janvier 2023, il est tout simplement interdit de louer des appartements de classe G avec une consommation énergétique finale supérieure à 50 kWh par mètre carré et par an. En janvier 2025, la mesure sera étendue aux résidences de classe G, quelle que soit la consommation d'énergie finale. Tous les appartements ont été classés F en 2028 et enfin E en 203 .
511 000 appartements interdits à la location dès 2023 De nombreuses questions restent sans réponse, pointe le militant de Greenpeace. Fin juillet, l'Observatoire national du renouvellement énergétique (ONRE) du ministère de la Transition écologique a publié un rapport sur l'évaluation de l'efficacité énergétique du parc national. Résultat : la France compterait 7,2 millions de filtres à chaleur, soit 19,5 dans l'ensemble des appartements recensés. Ce chiffre est nettement supérieur aux ,8 millions d'euros annoncés par le gouvernement.
Sur ces 7,2 millions de foyers énergivores, seront concernés par l'interdiction à partir de 2023. Plus précisément, ce sont 1 0 000 appartements loués par des particuliers, 51 000 appartements du fonds locatif social et 320 000 appartements actuellement occupés par leurs propriétaires. "Malheureusement, de nombreux foyers ne sont toujours pas diagnostiqués et passent entre les mailles du filet", déplore Nicolas Nace.
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