Solaire, éolien flottant, bois énergie, géothermie : le Ministère de la Transition en charge de l'Energie s'engage à les accompagner de multiples manières. D'abord, la signature d'un accord avant la fin de l'été pour la production d'électricité solaire "made in France".
Il semblerait qu'un groupe de travail sur la réindustrialisation des énergies renouvelables ait été créé en janvier dernier. Le 26 mai, le ministère de l'Énergie de transition a promis de mettre en place cinq nouvelles mesures pour soutenir la filière solaire, l'éolien flottant, la géothermie ou encore le bois énergie.
Vers un contrat solaire ?
Premièrement, le gouvernement promet de signer un "accord de réindustrialisation solaire" avec l'industrie "dans les deux mois" en réponse à l'accord conclu par l'Association européenne de l'industrie solaire (Esia) en décembre dernier. Comme dans l'accord de mars 2022 dans l'éolien offshore, l'idée est d'articuler une "vision commune" autour de la signature d'une lettre d'engagement sur le "contenu local" de la production d'une part, et de sa création d'autre part. "Marque d'énergie solaire made in France et made in Europe".
Si l'association des professionnels du solaire Enerplan voit cette promesse d'un bon œil, elle souligne que cela seul ne suffit bien sûr pas. "Inciter les développeurs à utiliser davantage de panneaux fabriqués en France est une chose, mais le plus important est de leur donner de la visibilité et des débouchés", déclare David Gréau, représentant solaire d'Enerplan, dans la perspective de la prochaine stratégie énergétique de la France.A noter que le ministère précise que cet accord devrait venir avant d'autres "futurs" pays dotés d'énergie éolienne ou de réseaux. Parallèlement à cette annonce, le pays a approuvé des crédits de 8,6 millions d'euros dans le cadre du plan 2030 de la France pour l'investissement de 14 millions d'euros nécessaire au démarrage d'une ligne pilote de production de cellules solaires à Voltec Solar et Île. -de-France Institut Photovoltaïque (IPVF) Plateau de Saclay (Essonne).
Notez les formations spécifiques
Le ministère ambitionne ensuite de développer une stratégie de "mobilisation des compétences pour la transition énergétique". A cet effet, elle demande au Comité Stratégique des Systèmes Energétiques Nouveaux (CSF-NSE) de lancer une étude prospective sur l'emploi et les compétences des différentes filières des énergies renouvelables jusqu'en 2035 puis jusqu'en 2050, et de proposer un plan d'action pour y répondre. . . Le CSF-NSE est également chargé de créer le label Ecoles de la transition énergétique, qui vise à "mieux valoriser l'offre éducative actuelle à tous les niveaux d'études".
Soutenir les "petites" énergies renouvelables
De plus, d'autres mesures liées à des secteurs très spécifiques ont également été lancées. Du 24 mai au 15 juillet, un nouvel appel à projets a été ouvert pour accompagner le développement des granulés ou granulés de bois pour l'alimentation des chaudières bois en France. Son "objectif est de trouver des solutions (technologiques) suffisamment matures pour que les industriels aient une chance raisonnable d'entrer sur le marché avant 2026-2027", définit l'Agence de la transition écologique (Ademe).
Le gouvernement promet également la « formalisation plus poussée » d'un plan d'action stratégique pour optimiser les infrastructures du port pour les besoins de l'éolien flottant. Enfin, il envisage de créer une "seconde version" d'un plan national de subventions pour le développement de la géothermie, notamment en réponse au "Plan Marshall" émis en avril dernier par les producteurs d'énergies renouvelables. Cependant, le ministère de transition de l'énergie veut se concentrer principalement sur "l'industrialisation des composants géothermiques" et son développement dans les pays d'outre-mer français.
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