Pendant des semaines, la France a bloqué la nouvelle directive européenne sur les énergies renouvelables. L'accord a été conclu le vendredi 16 juin 2023, au grand profit des autres pays de l'UE. Neuf de nos voisins produisent déjà plus de la moitié de leur électricité avec l'énergie éolienne et solaire. La directive fixe un objectif de 42,5 % de la consommation finale d'énergies renouvelables d'ici 2030.
Vendredi 16 juin 2023, l'Union européenne est finalement parvenue à un accord sur la révision de la directive sur les énergies renouvelables. La France l'a déjà bloquée pendant des semaines, faisant campagne à tous les niveaux avec 27 dirigeants pour que le nucléaire y soit reconnu comme utile pour rendre l'hydrogène plus vert, une demande accompagnée d'un deuxième délai pour décarboner la production d'ammoniac.
La commission a accepté d'inclure l'énergie nucléaire dans son plan, mais ne l'a pas nommé. La ministre française de l'énergie par intérim, Agnès Pannier-Runacher, s'est félicitée de l'accord, qui répond aux attentes françaises. La méthode n'est pas très bonne, réagissent certains de nos voisins, par exemple le ministre allemand de la protection du climat Sven Giegold, mais maintenant c'est fait :
Tout est là, légalement, pour accélérer l'installation des énergies renouvelables. La directive fixe un objectif de 42,5 % de la consommation finale d'énergies renouvelables d'ici 2030.
Les Allemands, encore trop dépendants du charbon, ont tendance à monter en puissance. L'Allemagne, qui vise 80% d'énergie renouvelable d'ici 2030, contre 46 aujourd'hui, s'est hissée à la deuxième place parmi les pays les plus attractifs pour les investissements éoliens et solaires, selon l'indice d'un cabinet d'audit.
En conséquence, la Chine a chuté à la troisième place en termes d'attractivité de la finance verte, alors qu'elle est le leader incontesté des énergies renouvelables avec près de 55 ajouts de capacité entre 2023 et 2024. Les États-Unis conservent leur première place dans l'indice CE.
En matière de surfaces en béton, l'Union européenne fait partie des bons élèves. En 2022, neuf États membres produiront déjà plus de 50 % de l'électricité produite à partir de sources d'énergie renouvelables, le Luxembourg avec 86 %, suivi de l'Autriche, de la Lituanie, de la Lettonie et de la Suède. Croatie, Portugal et Finlande.
Plusieurs pays, comme l'Allemagne, auront plus de 40% d'électricité verte d'ici 2024, dont l'Espagne ou, de manière inattendue, l'Irlande. Après avoir retardé la directive, la France doit faire plus qu'accélérer. Le ministère a reconnu en mai que si le rythme de développement se poursuit au niveau actuel, l'objectif de 33 % d'ici 2030 ne sera pas atteint.
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