Selon la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), le marché du neuf a été tendu au deuxième trimestre 2022 et les inscriptions ont chuté. Ces derniers remarquent également l'émergence d'un nouveau problème : de plus en plus d'agents immobiliers décident d'arrêter certaines constructions pour des raisons financières.
Au deuxième trimestre, les ventes d'appartements neufs ont chuté d'environ 11% par rapport à 2021, indique jeudi la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) dans un communiqué trimestriel. Une baisse directement attribuable à la hausse des coûts de construction qui commence à "peser" sur la production de maisons neuves. "Au moins les trois quarts" de ce ralentissement est dû à la réticence des maires à accorder des permis de construire, estime aussi son président Pascal Boulanger. Tous les points de vente baisseront au T2 2022
Après une reprise en 2021, les ventes totales baisseront à nouveau et resteront bien inférieures à la moyenne. Du côté des réservations d'appartements, la baisse comme indicateur de la demande est très nette (-2 ,3% par an). Si la baisse est encore relativement mesurable dans le commerce de détail, elle est beaucoup plus forte dans le commerce de gros qui recule de - 2,3 %. L'incertitude économique a également mis en évidence la baisse des réservations nettes de détail, en particulier chez les investisseurs privés (-25,9%). Dans le cas des primo-accédants individuels, il est beaucoup moins marqué (-8,2%).
Les bailleurs sociaux ont également ralenti nombre de leurs commandes, notamment en raison de la hausse des coûts de construction. "Dans de nombreux endroits, les bailleurs sociaux ont des contrats de base établis par les collectivités qui limitent le prix d'achat d'un appartement", souligne Didier Bellier-Ganière, délégué général du FPI. Or, si ces frais augmentent, "parfois on est au-dessus de ces plafonds et donc la vente ne se fait pas ou alors ça prend beaucoup plus de temps, il faut négocier, revoir les chartes", ajoute-t-il.
Les prix moyens au mètre carré progressent fortement hors Ile-de-France (+6,8% sur un an) alors qu'ils semblent se stabiliser en Île-de-France (+2,5%) où ils restent élevés. avancéAnnonceurs sortieDe plus, "il y a un nouveau phénomène que nous allons voir très sérieusement", prévient le FPI. "Beaucoup d'annonceurs ont démissionné pour des raisons financières."
Pascal Boulanger explique : "Ils ont une licence, c'est libre de toutes ressources, (...) ils ont un marketing qui démarre et qui est assez bon, et puis ils ont des réponses à leurs appels d'offres et ça ne s'arrête pas là"."C'est vraiment un problème financier : on a commencé à vendre, on a fait des calculs avec les maîtres d'ouvrage, on s'est dit que 'les coûts de construction seront tellement' et quand on arrivera à ça, les prix de revient vont monter", regrette le président.
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