Hausse des prix de l'énergie : la baisse du pouvoir d'achat est moins forte à Paris
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Hausse des prix de l'énergie : la baisse du pouvoir d'achat est moins forte à Paris

Dernière mise à jour : 25 janv. 2023

Avec la hausse des coûts de l'énergie, la perte de pouvoir d'achat se fait moins sentir à Paris qu'ailleurs.



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Pour une fois, vivre à Paris est intéressant pour le porte-monnaie… Depuis début 2021, le pouvoir d’achat des Français est affecté par la hausse des prix de l’énergie (électricité, gaz, fioul et carburants). Et ce, malgré la mise en place de mesures pour soutenir leur revenu ou contrer l’inflation. Insuffisant toutefois pour empêcher des dégâts sur le portefeuille des ménages : selon l’Insee, entre début 2021 et mi-2022, le revenu disponible moyen, intégrant ces aides et corrigé des dépenses énergétiques, est 720 euros plus bas que ce qu’il aurait été si les prix étaient restés ceux de 2020, soit – 1,3 %. Dans ce contexte, les habitants de Paris semblent mieux s’en sortir. Voici pourquoi.


Des dépenses de carburant et de fioul moins importantes à Paris


D’après les chiffres de l’Insee, entre janvier 2021 et juin 2022, la baisse de pouvoir d’achat des ménages vivant hors unité urbaine est plus grande que celle des autres ménages : leur perte de revenu disponible corrigé des dépenses énergétiques est, après versement des aides, de 910 euros en moyenne sur la période (– 1,7 %), contre 780 euros dans les unités urbaines de moins de 20 000 habitants (– 1,6 %), 650 euros dans les unités de 200 000 à moins de 2 millions d’habitants (– 1,2 %), ou encore 580 euros pour les ménages vivant dans l’agglomération de Paris (– 0,8 %).


« Cette perte est d’autant plus forte que les ménages résident dans des communes peu peuplées », note l’Insee. En 2021, dans les communes hors unité urbaine, les dépenses moyennes des ménages en énergie sont en moyenne 30 % plus élevées que dans l’ensemble de la population, et 60 % plus fortes que dans l’agglomération de Paris.


Cet écart provient surtout des dépenses en carburant et en fioul domestique. La hausse des prix des carburants contribue pour plus de la moitié à l’augmentation des dépenses énergétiques des ménages hors unité urbaine : 51 %, contre 43 % à 46 % pour les ménages en unité urbaine hors agglomération parisienne, et 37 % pour les ménages de l’agglomération de Paris, pour qui les dépenses de chauffage et d’électricité prédominent nettement.


Même si les transports en commun en Île-de-France laissent beaucoup à désirer actuellement, les habitants de l’aire de Paris se rendent beaucoup moins souvent au travail en voiture que ceux des autres aires d’attraction des villes et les parcours en voiture sont plus longs en dehors des aires d’attraction des villes, moins denses.


Des aides moindres à Paris


Certes, le montant moyen d’aides augmente lorsque la taille de l’unité urbaine diminue. Le gain de revenu disponible lié au bonus du chèque énergie et à l’indemnité inflation est ainsi un peu plus élevé en moyenne pour les ménages hors unité urbaine, de l’ordre de 130 euros entre janvier 2021 et juin 2022, contre 110 euros pour les unités urbaines hors agglomération parisienne et 90 euros dans l’agglomération parisienne.


Un écart qui s’explique car comme le revenu disponible moyen des ménages de communes hors unité urbaine est légèrement plus faible que celui de l’ensemble de la population, ils bénéficient d’un montant d’indemnité inflation de 120 euros en moyenne par ménage, un peu plus haut que pour l’ensemble de la population (100 euros).


Mais si les ménages de l’agglomération parisienne reçoivent en moyenne un montant de bonus du chèque énergie quasi identique aux ménages hors unité urbaine, mais un tiers de moins d’indemnité inflation, au final ils sont tout de même moins touchés par les attaques sur le pouvoir d’achat.


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