REPORTAGE - Sophie Joussellin, journaliste à RTL, nous emmène à la centrale du Bugey, dans l'Ain, au plus près de ses quatre réacteurs nucléaires, un lieu hautement sécurisé.
La centrale du Bugey s'étend sur une centaines d'hectares : l'équivalent de plus de 10 terrains de football. Les quatre réacteurs de 900 mégawatts chacun ont été mis en fonctionnement en 1978 et 1979. Nous sommes au bord du Rhône, dans le département de l'Ain.
Comme toutes les centrales nucléaires, celle du Bugey est un lieu hautement sécurisé, qu'on soit employé, ou simple visiteur, l'entrée est très contrôlée. Ce n'est que la première étape. Nous ne sommes pas encore vraiment entrés. Nous allons devoir franchir encore de nombreux points de contrôles, des tourniquets, dans la centrale on les appelle les tripodes.
Notre visite nous mène maintenant dans un endroit clé de la centrale : le fonctionnement de chaque réacteur est géré depuis une salle des commandes. Nous prenons l'ascenseur, et nous montons à 15,5 mètres.
Trois personnes en permanence en salle de contrôle
Ici on ne compte pas en étages mais en mètres, nous rejoignons Sophie Delaunay-Delcroix, dans la salle du réacteur 4, chef du service conduite, au moment où le réacteur est en phase de redémarrage, il ne tourne pas encore à pleine puissance.
"Depuis la salle de commande, c'est là que se relaient cette sept jours sur sept et 24 heures sur 24, les équipes de conduite qui sont là pour piloter et surveiller en permanence le réacteur", explique-t-elle. "En salle de commande, en permanence, on a minima trois personnes, deux opérateurs et un superviseur".
Logiquement, la visite nous mène dans le bâtiment réacteur. Nous sommes dans la zone nucléaire de la centrale, où se trouve stocké aussi le combustible. C'est dans cette zone que la sécurité est la plus élevée. Pour y accéder, nous devons nous changer, quitter nos habits de ville et revêtir des vêtements que nous ne porterons que dans ce bâtiment. Une fois bien équipés, nous nous dirigeons vers le réacteur.
Le réacteur, un "coffre-fort"
En compagnie de Thierry Lillot, sous-directeur arrêt de tranche, nous parcourons de longs couloirs, jusqu'à ce qu'on ne puisse pas aller plus loin. "Nous sommes en zone nucléaire, devant le sas d'accès au réacteur numéro quatre", explique-t-il.
"C'est comme une porte de coffre-fort. On a deux doubles portes de 20 centimètres d'acier pour pour nous protéger. On voit sur les petites lampes qui sont là que ces sas sont actuellement bien étanches pour nous protéger de la radiation". La visite se termine au grand air, au pied des quatre tours réfrigérantes.
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