Le marché immobilier a poursuivi sur sa lancée en 2022. Telle est la conclusion tirée par la Fédération nationale de l'immobilier dans sa conjoncture du mois de janvier, qui note que l'inflation ralentira en fin d'année en raison de l'augmentation de la disponibilité de l'immobilier. À horizon 2023, le syndicat appelle les pouvoirs publics à faire de cette nouvelle année « celle de la politique du logement ».
A fin novembre 2022, le marché immobilier a enregistré 1 116 000 ventes sur les 12 derniers mois, une légère baisse (-6%) en novembre 2021, mais toujours peut-être la deuxième meilleure année d'activité depuis 20 ans. .C'est en tout cas la conclusion de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) dans son dernier rapport publié mercredi 11 janvier.
Marché trompe-l'œil
Une performance en « trompe-l'œil »,selon le président de la FNAIM Loïc Cantin. Il explique que "la dynamique du marché immobilier résidentiel semble s'être quelque peu arrêtée avant la chute". Cette tendance s'observe dans les zones où les prix ont le plus augmenté, notamment en Bretagne et dans le sud-ouest.
En général : les prix résistent à l'inflation (6,7% sans inflation 01.01.2023). Cependant, le syndicat note des différences entre Paris (-1,5%) et les grandes villes, où les prix ont tendance à baisser, par rapport aux villes moyennes (6,7%) et aux stations balnéaires (10,7%) ou au ski (10,3%) et ils continuent de progresser.
« L’effet de l’inflation de ces derniers mois et les difficultés croissantes dans l’accès au crédit immobilier se font clairement ressentir sur le nombre de transactions », commente le président du syndicat. « En 2022, le pouvoir d’achat immobilier a baissé d’environ 6,1 %, soit une baisse de 11,1 % en 3 ans », poursuit-il.
Une tendance qui pourrait se redresser en 2023, alors que les taux d'intérêt continuent de remonter "au moins jusqu'au printemps", note Loïc Cantin. Selon cette dernière, les volumes de vente devraient donc diminuer d'environ 10 % en 2023.
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